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La Polynésie après le contact

Dernière mise à jour : 16 avr. 2018


Dès la deuxième moitié du XVIIIe siècle, l’arrivée des Européens en Polynésie Française va bouleverser, de manière irrémédiable l’organisation de la société ma’ohi traditionnelle. L’arrivée des marins puis l’évangélisation par les Britanniques à la fin du siècle vont profondément modifier les modes de vie des Polynésiens, ainsi que leurs hiérarchies et les relations entre groupes d’individus.



L’effet pacificateur sur les guerres tribales est indéniable, avec une « œuvre civilisatrice » au moyen de l’alphabétisation. Néanmoins, les missionnaires leur inculquent également des principes moraux judéo-chrétiens de culpabilité, de répression de la sexualité, de fidélité dans le couple et instaurent un nouveau mode de vie patriarcal, cantonnant la femme dans son rôle de mère au foyer, sa nudité décomplexée dorénavant engoncée dans une grande robe missionnaire, ne dévoilant pudiquement que les mains et les pieds.


Comblant la perte d’une grande partie de la population, décimée par l’importation de terribles épidémies sur ce territoire, encore vierge de ce fléau, la fécondité des femmes permettra la repopulation progressive. 

Les familles nombreuses restent fréquentes, par l’absence de régulation efficace des naissances à cette époque et la condamnation d’une autre pratique, moins avouable de la culture ma’ohi, autrement dit l’infanticide à la naissance chez les ‘arioi*, une sorte de caste de la société ma’ohi, réservée aux artistes épicuriens et célibataires, aux mœurs sexuelles plutôt libérées.


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